Une année marquante: un aperçu des succès de la FAO en 2024 grâce au Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l'environnement

Message du Directeur:

À bien des égards, 2024 a été une année exceptionnelle pour le Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l'environnement (OCB) de la FAO. Nous avons aidé les pays à lever des millions de dollars, lancé de nouveaux projets, publié des recherches, développé de nouveaux outils et produit des articles qui ont attiré l'attention du monde entier.

Ces articles et nos communications tout au long de l'année ont promu le rôle central que l'agriculture et les systèmes alimentaires doivent jouer si nous voulons relever les défis interdépendants que sont le changement climatique, la perte de biodiversité, la dégradation de l'environnement et la sécurité alimentaire.

Tel était notre message lors des trois grandes conférences des Nations unies : la COP29 à Bakou, la COP16 à Cali et la COP des Nations unies sur la désertification à Riyad. Ce ne sont là que quelques-unes des occasions où la FAO a démontré que les systèmes agroalimentaires peuvent apporter des solutions aux crises mondiales.

Sans plus attendre, je suis fier de vous présenter quelques-uns des moments clés de 2024.

Accroître le financement

Les partenariats de la FAO avec le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et le Fonds vert pour le climat (FVC) ont atteint de nouveaux niveaux.

Le partenariat FAO-FVC a mobilisé 151 millions d'USD pour 3 nouveaux projets en Irak, en Somalie et au Malawi. 

Plus de 158 millions d'USD de projets du FEM ont été approuvés en 2024. Ces projets comprennent les premiers projets de la FAO au titre du nouveau Fonds pour le Cadre mondial pour la biodiversité, aidant les pays à respecter leurs engagements au titre du Cadre. Le nouveau Programme intégré des systèmes alimentaires (FSIP) de la FAO et du FIDA, lancé à Riyad, canalisera également 282 millions d'USD de financement du FEM et 1,8 milliard d'USD de cofinancement vers des projets transformant des systèmes agroalimentaires catalytiques.

20 ans déjà

Le traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture a eu 20 ans cette année. Au cours de ces deux décennies, il a notamment permis de réaliser 6,9 millions de transferts de matériel phytogénétique, de reconnaître les droits des agriculteurs et de mettre en œuvre 108 projets du Fonds de partage des avantages au profit de plus d'un million de personnes.

Le traité compte désormais 153 parties contractantes, ainsi que l'Union européenne, après l'adhésion du Royaume de Bahreïn et de la Colombie cette année. L'Ukraine est en passe d'adhérer au traité en 2025.

Intensifier l'action face aux records climatiques

Le programme « Renforcer l'ambition climatique en matière d'utilisation des terres et d'agriculture à travers les contributions déterminées au niveau national et les plans d'adaptation nationaux » (SCALA) de la FAO et du PNUD a été prolongé jusqu'en 2028, grâce au ministère fédéral allemand de l'environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire (BMUV). Le programme SCALA est notre principal canal de travail dans les pays pour veiller à ce que l'agriculture et les systèmes alimentaires soient positionnés dans la nouvelle génération de plans climatiques nationaux (NDC 3.0) et leur mise en œuvre.

Au cours de l'année écoulée, le projet SAGA 2 | Sécurité alimentaire et agriculture : Accélérer l'adaptation (2023-2026) a jeté les bases du renforcement de l'adaptation climatique en Côte d'Ivoire, en Haïti et au Sénégal à la suite du lancement officiel du projet, en s'appuyant sur les succès de sa phase pilote.

Le nouveau projet Renforcement des capacités au niveau mondial pour une meilleure transparence (CBIT-AFOLU+) a démarré en juin grâce à un financement du FEM. Ce projet, d'une durée de trois ans, aidera les pays à satisfaire aux exigences de l'Accord de Paris en matière de reportage sur la transparence.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) et la FAO ont signé un protocole d'accord pour prolonger et renforcer leur partenariat pendant dix ans. Les deux organisations travaillent ensemble pour s'assurer que les services climatiques sont appliqués dans le secteur agricole par les agriculteurs, les planificateurs agricoles et les décideurs politiques.

L'OMM et la FAO ont collaboré à l'élaboration d'un certain nombre de rapports conjoints, dont l'État du climat mondial 2023, qui confirme 2023 comme l'année la plus chaude jamais enregistrée.

L'agriculture traditionnelle face aux nouveaux défis:

En 2024, trois nouveaux systèmes ont été reconnus comme des systèmes du patrimoine agricole d'importance mondiale. Il s'agit d'un système agroforestier cultivant le salak, ou fruit du serpent, à Bali, en Indonésie, du système agroforestier de cacao de São Tomé-et-Príncipe, ainsi que d'un système d'élevage de carpes en étang, vieux de 900 ans, en Autriche.

Il existe aujourd'hui 89 systèmes dans 28 pays à travers le monde. La reconstitution du groupe consultatif scientifique (SAG) a également apporté une expertise neuve pour renforcer les efforts mondiaux du GIAHS. 

Engagements de haut niveau:

La FAO et le GBEP (Partenariat mondial pour les bioénergies) ont organisé la 11e semaine des bioénergies en juin et ont lancé la Déclaration conjointe sur les bioénergies durables pour les objectifs climatiques et de développement.

Lors de la Journée internationale de l'énergie propre en janvier et du Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en novembre, le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, a également publié des messages soulignant que l'accès universel à des services énergétiques propres et fiables est un élément essentiel du développement durable et de la sécurité alimentaire.

Les Etats membres ont salué le travail de la FAO sur les plastiques dans l'agriculture lors de la vingt-neuvième session du Comité de l'agriculture (COAG 29) en septembre.

Ils ont apprécié la proposition de Code de conduite volontaire sur l'utilisation durable des plastiques dans l'agriculture, élaborée conformément aux recommandations du Conseil de la FAO.

La FAO a également souligné l'importance de relever les défis de la pollution plastique dans l'agriculture au cours de la cinquième session du Comité de négociation intergouvernemental chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant (ILBI) sur la pollution plastique, y compris dans l'environnement marin (INC-5).

Escapades aux COP:

Lors de la COP sur le climat, où la délégation de la FAO était dirigée par le Directeur général, et lors de la COP sur la biodiversité, où le Directeur de cabinet était à la barre, la FAO a soutenu les présidences de la COP, fourni des conseils techniques aux membres, rencontré les délégations des membres et les partenaires intéressés par le renforcement de l'action, et dans l'ensemble, est apparue comme un partenaire clé pour les pays mettant en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal (KGBMF) et l'accord de Paris.

Parmi nos principales initiatives, la FAO a lancé l'Initiative de soutien aux programmes d'action nationaux pour la biodiversité (Agri-NBSAP) lors de la COP16 afin d'aider les pays à intégrer de manière plus systématique les systèmes agroalimentaires dans les stratégies et plans d'action nationaux pour la biodiversité (NBSAP). Lors de la COP29, la FAO et la présidence de la COP29 ont lancé l'initiative climatique Baku Harmoniya pour les agriculteurs en tant qu'accélérateur, rassemblant diverses initiatives afin d'autonomiser les agriculteurs, les villages et les communautés rurales, et de stimuler l'investissement en faveur de la transformation des systèmes agroalimentaires.

Alors que les contributions au développement des systèmes agroalimentaires liées au climat continuent de diminuer, les ministres, les délégués de haut niveau et les partenaires se sont réunis pendant la COP29 pour la deuxième fois cette année afin de consolider le rôle du Partenariat FAST en tant que principal canal de collaboration entre les COP sur l'agriculture, le climat et les finances.

La FAO a également organisé et co-organisé plus de 30 événements lors de la COP29 et de la COP16. Il s'agit notamment de la Journée de l'alimentation, de l'agriculture et de l'eau à Bakou, de la Journée de l'alimentation et de la restauration et du déjeuner ministériel sur les programmes d'action nationaux en faveur de l'agriculture à Cali.

C'est au cours des COP que nous avons également lancé plusieurs rapports clés, notamment

• Guide de ressources sur la cible 2
• Mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal par les systèmes agroalimentaires
• Impacts sur la biodiversité des actions des contributions déterminées au niveau national dans les systèmes agroalimentaires
• Les systèmes agroalimentaires dans les contributions déterminées au niveau national : analyse globale
• Technologies climatiques pour la transformation des systèmes agroalimentaires
• Évaluation mondiale de l'oxyde nitreux par les Nations unies

La magie des données

Tout au long de l'année, nous avons également présenté plusieurs outils et tableaux de bord qui sont désormais utilisés, pour n'en citer que quelques-uns :

• L'outil Climate Action Review (CAR)
• L'outil de cartographie de l'adaptation, de la biodiversité et du carbone (ABC-Map)
• Le tableau de bord des normes environnementales et sociales de la FAO.

Nous avons également lancé le premier tableau de bord mondial de la bioéconomie, et l'outil NEXT (Nationally Determined Contribution Expert Tool) a reçu une reconnaissance importante, avec la décision du Cambodge et du Nigeria de l'utiliser pour la formulation de la prochaine série de CDN en 2025. 

Plongée en Colombie:

Notre équipe s'est rendue en Colombie pour observer les projets et programmes SCALA, FEM et FVC sur le terrain et découvrir comment la vie des communautés colombiennes a été transformée grâce à ces projets menés par la FAO :

Grâce au programme SCALA, le peuple autochtone Wayuu de La Guajira revitalise sa résilience ancestrale au changement climatique en cultivant des légumineuses résistantes. À Mapiripán, nous montrons le soutien apporté par la FAO à la création de moyens de subsistance et à la lutte contre le changement climatique par le biais de l'agroforesterie dans la forêt tropicale amazonienne. Dans le cadre du projet FAO-FEM, la vidéo et l'article décrivent le projet Pacifico Biocultural, qui préserve la biodiversité et contribue à la poursuite de la paix, en développant des entreprises vertes et en restaurant les mangroves.

Prix et reconnaissance:

OCB a reçu des éloges particuliers à diverses occasions :

Earth Map, le portail de surveillance de l'environnement et du climat de la FAO, a reçu un prix Google Geo for Good Impact Award. Ce prix, qui récompense les utilisateurs et les organisations créant un impact réel à l'aide des outils de cartographie de Google, reconnaît l'initiative comme un instrument important pour les décideurs et autres parties prenantes afin de prendre des décisions éclairées et de mener des actions positives pour un avenir plus durable.

Trois collègues d'OCB, Matteo Barozzi, Sergio Hinojosa Ramos et Xiaoxiao Wang, ont été récompensés dans le cadre des prix de reconnaissance des employés de la FAO de cette année. Le groupe de travail sur l'environnement et le financement climatique de la région Asie Pacifique a remporté le prix par équipe « Une FAO ». Cette équipe travaille en étroite collaboration avec nos équipes du FEM et du FVC et comprend des collègues d’OCB, notamment Aaron Becker, Sameer Karki, Yurie Naito, Suzette Simondacmanilay et Lianchawii Chhakchhuak.

Regarder vers l'avenir:

L'année prochaine offre de nombreuses autres occasions de faire bouger les choses en matière de changement climatique, de perte de biodiversité et de dégradation de l'environnement, et de faire passer nos messages clés.

La deuxième partie de la COP16, baptisée « COP16.2 », se réunira à nouveau en février au siège de la FAO, avec des sujets brûlants tels que la mobilisation du cadre de suivi du Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal. La COP30 de novembre, qui se tiendra pour la première fois dans la forêt amazonienne, devrait mettre l'accent sur le climat, l'agriculture et la sécurité alimentaire.

La vingtième session ordinaire de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture se tiendra en mars. La onzième session de l'Organe directeur du Traité international, qui se tiendra au Pérou en novembre, discutera du renforcement du Système multilatéral d'accès et de partage des avantages du Traité et de la mise en œuvre des droits des agriculteurs.  

La FAO retournera au Conseil d'administration du FVC en février et la planification du FEM-9 en juillet entrera dans le vif du sujet.

À ces occasions et à bien d'autres, nous nous efforcerons de faire en sorte que les systèmes agroalimentaires soient prioritaires dans les accords multilatéraux sur l'environnement et pleinement intégrés dans les processus de planification, les stratégies et les actions au niveau national.

Alors que nous faisons nos adieux à l'année écoulée, je vous remercie pour cette année exceptionnelle et vous souhaite le meilleur pour une année 2025 fructueuse et prospère!