Directeur général QU Dongyu

En Thaïlande, le Directeur général a visité l’Institut d’hydro-informatique, avant de se rendre dans un village illustrant les quatre améliorations pour y découvrir un projet local de gestion des ressources en eau

©FAO/Luke Duggleby

08/12/2024

Bangkok – Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, est arrivé aujourd’hui en Thaïlande pour assister au Forum international sur les sols et l’eau, organisé conjointement par l’Organisation et le Gouvernement thaïlandais, et a profité de ce déplacement pour visiter un village illustrant les «quatre améliorations». Il a ainsi observé comment un projet collectif de gestion des ressources en eau, qui apporte des réponses efficaces aux problèmes locaux d’inondation, de pollution de l’eau, de sécheresse et d’intrusion saline, contribue aux quatre améliorations (en matière de production, de nutrition, d’environnement et de conditions de vie). 

Le village de Baan Saladin, dans la province de Nakhon Pathom, au nord-ouest de la capitale thaïlandaise, est développé en étroite collaboration avec l’Institut d’hydroinformatique de Thaïlande, les autorités compétentes en matière d’irrigation et les agences locales. 

Ce village associe des connaissances traditionnelles à la science et aux technologies modernes. L’utilisation d’outils tels que l’imagerie par satellite, le GPS, les cartes hydrologiques et les données climatiques a permis aux habitants de cerner et de résoudre les principaux problèmes en lien avec la gestion de l’eau. Leur approche innovante met l’accent sur la connexion des réseaux d’eau afin de faciliter la circulation naturelle de l’eau, de favoriser l’équilibre écologique et d’améliorer la résilience de la zone. 

Le Directeur général a déclaré qu’il avait pu visiter «en personne un village illustrant les quatre améliorations, où l’innovation et la collaboration entre les habitants transforment la gestion de l’eau et améliorent les moyens de subsistance. Ces efforts, qui englobent l’amélioration de la production et des pratiques agroalimentaires durables, ouvrent la voie à la résilience, sans laisser personne de côté», a-t-il déclaré. 

La stratégie adoptée, qui mise sur la durabilité locale et s’inspire de la philosophie de l’économie de suffisance de feu le roi Rama IX, intégrant la science, la technologie et l’innovation, met également l’accent sur les partenariats public-privé-population car elle entend diffuser ces bonnes pratiques dans 1 847 villages de Thaïlande. 

Jusqu’alors, les agriculteurs de Baan Saladin pratiquaient la monoculture du riz et se heurtaient à d’importants problèmes en rapport avec l’eau – inondations, sécheresses, eaux usées, eaux saumâtres – en raison du manque d’attention prêtée aux ressources hydriques. 

Ces dernières années, cependant, le drainage a été amélioré par le dragage de 15 km de canaux et de canalisations. Les villageois ont mis au point des séparateurs de graisse à faible coût et installé des turbines solaires pour l’oxygénation de l’eau. L’amélioration de la qualité des canaux a permis d’agrandir les habitats aquatiques, d’accroître les avantages économiques et de développer le tourisme agricole. Les jacinthes d’eau ont été revalorisées en tant qu’engrais et des rizières ont été réaménagées pour la culture du lotus, ce qui apporte des rendements plus élevés, le tout en parallèle d’autres cultures, comme le basilic ou la banane, et de la pisciculture pour les moyens de subsistance. 

Plus tôt, le Directeur général a visité l’Institut d’hydro-informatique de Thaïlande, où il a été accueilli par le Directeur, Royboon Rassameethes. Une série de technologies ont été présentées à la délégation de la FAO, notamment la station de télémétrie automatisée, les calculs de haute performance utilisés par la Division de la technologie et du numérique de l’Institut, les technologies de gestion de l’eau et le travail du Centre national de données hydro-informatiques.