Comblement de la fracture numérique en Uruguay et au Honduras

Parce qu’elles rendent possible une prise de décision plus éclairée, les technologies numériques (smartphones, big data, intelligence artificielle, Internet des objets, aménagement agricole localisé) aident les agriculteurs à dynamiser la productivité, la rentabilité et la compétitivité de leurs exploitations.
À la demande de la BID, le Centre d’investissement, en collaboration avec le bureau de pays de la FAO, a évalué l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le secteur agricole uruguayen.
L’Uruguay, l’un des pays d’Amérique latine les plus avancés en termes de TIC, bénéficie d'un environnement juridique et institutionnel favorable à l'innovation numérique et à son adoption. L’utilisation des téléphones portables et d’Internet y est particulièrement élevée.
Mais si les gros agriculteurs du pays recourent systématiquement aux technologies numériques pour améliorer leur productivité, l’adoption de celles-ci est plus lente chez les petits producteurs en raison d’une éducation au numérique limitée, notamment chez les agriculteurs d'âge mur, de la taille des exploitations, de la méconnaissance des solutions technologiques et de l’accès insuffisant à une assistance technique spécialisée, par exemple.
Suite à cette évaluation, la FAO a proposé des actions concrètes pour incorporer les TIC dans les systèmes agricoles, la vulgarisation, l’assistance technique et la formation afin de toucher davantage d’exploitations familiales, telles que la fourniture d’incitations au développement et à l’adoption des TIC pour accélérer les processus d’innovation dans les différentes chaînes de valeur agricoles ainsi que la création d’un programme de formation à l’utilisation des TIC.
La FAO recommande également une concertation et une collaboration accrues entre les organisations de producteurs et les fournisseurs de TIC afin que les solutions numériques répondent aux besoins des agriculteurs.
L’évaluation technique de la FAO a permis au ministère uruguayen de l’Élevage, de l’agriculture et de la pêche d’allouer une sous-composante d’un programme de développement rural financé par la BID à la promotion des investissements dans l’agriculture numérique.
La BID souhaite poursuivre dans cette voie avec la FAO au Honduras. Dans ce pays, l’équipe facilite l’offre et la demande en identifiant des prestataires de services nationaux et internationaux et en les mettant en rapport avec des institutions agricoles et d'autres acteurs du secteur privé afin de discuter des possibilités d'investissement dans l’agriculture numérique. Pour ce faire, elle étudie l’impact social, économique, environnemental et institutionnel potentiel de différentes TIC sur le secteur agricole du Honduras.