Les décideurs d'Afrique de l'Ouest outillés pour favoriser des investissements plus durables dans le secteur de l'élevage
.jpg?sfvrsn=e367e743_4 "Les décideurs d'Afrique de l'Ouest outillés pour favoriser des investissements plus durables dans le secteur de l'élevage")
Pastoralisme au Sahel
©FAO/Sylvain Cherkaoui
Environ 25 spécialistes de l'élevage venus du Bénin, du Burkina Faso, du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Togo et du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) ont pris part à un événement de renforcement des capacités sur l'utilisation du Livestock Sector Investment Policy Toolkit (LSIPT), un outil permettant d'analyser la contribution du secteur de l'élevage à la croissance économique, aux revenus des producteurs et à la sécurité alimentaire.
La formation, organisée par le Bureau régional de la FAO pour l'Afrique du 27 au 31 janvier 2025 à Accra, au Ghana, s'est concentrée sur les investissements dans le secteur de l'élevage, avec la contribution précieuse de la Division de la production et de la santé animales et du Centre d'investissement de la FAO, via l'utilisation de l'outil LSIPT.
L'objectif de la formation était de compléter l'apprentissage des participants sur la manière d'analyser la contribution des systèmes de production animale aux revenus des ménages et la rentabilité des investissements dans l'élevage, dans cadre de l'assistance technique que la FAO fournit au Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS), financé par la Banque mondiale.
Cette troisième session fait partie d'une formation de 4 semaines sur l'utilisation combinée de LSIPT et de l’outil GLEAM-i (Global Livestock Environmental Assessment Model – interactive), qui vise à calculer les émissions de gaz à effet de serre du secteur.
« Nous travaillons avec les pays pour rassembler et analyser les données et discuter des changements positifs dans les trajectoires de développement du pastoralisme », résume Manon Hamon, coordinatrice du LSIPT à la Division de la production et de la santé animales de la FAO.
Les participants à la formation, à Accra. © FAO Africa regional office
La version Excel du LSIPT, développée par la FAO et le Cirad, avec le soutien de la Banque mondiale, a récemment été transférée dans une application web facile à utiliser. Elle appuie les décideurs politiques dans leurs choix stratégiques pour le secteur de l'élevage et les aide à attirer les investissements publics (et privés) en leur fournissant des données sur la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la nutrition et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les experts de la FAO ont aidé les représentants des pays à utiliser activement l'application LSIPT, à réaliser des scénarios d'investissement pour le pastoralisme au Sahel et à analyser leur rentabilité.
« L'événement a permis aux personnes formées de comprendre comment utiliser les indicateurs financiers pour faire des choix d'investissement stratégiques », ont dit Julien Vallet et Rachida OuroGbele, économistes au Centre d'investissement de la FAO. « Il a également permis de comprendre dans quelle mesure ces investissements dans le secteur de l'élevage permettent de réduire la vulnérabilité monétaire », ont-ils ajouté.
Les participants ont compris comment utiliser le LSIPT dans leur prise de décision : « Le déploiement du LSIPT ouvrira des opportunités significatives pour nos institutions, en permettant la génération de données fiables et de modèles robustes pour améliorer la prise de décision basée sur des preuves, en particulier dans le contexte de nos projets d'investissement », ont déclaré Amadou Ndiaye et Coumba Maty Mbengue, du ministère sénégalais de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage.
L'atelier a été organisé par le bureau régional de la FAO pour l'Afrique, le bureau sous-régional de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest et la Division de la production et de la santé animales de la FAO, en partenariat avec le Cirad et le CILSS.
La prochaine session de formation aura lieu au printemps 2025 et portera sur les perspectives de développement durable du pastoralisme au Sahel.